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ARCHIVES UN SUJET À LA FOIS
dimanche 27 mai 2007
Pas Homo et alors ?
YouTubes est un site de partage de vidéos (volées, débiles, violentes,
dangereuses pour les jeunes si influençables à qui on montre des
connards traverser Paris en scooter en grillant les feux rouges et
filmés par son propre téléphone portable fixé avec du ruban adhésif sur
son casque), situé aux U.S.A. On y trouve régulièrement des propos
dignes de neaj-eiram nepel (vous savez ne pas lire à l'envers ?) comme
..."SALE PD...".
Ce site a un règlement ou pas !?
Je croyais que toute la fange humaine s'y côtoyait sans morale. Surtout
que plus on fait des phrases courtes et plus on est con, la science l'a
démontrée, c'est irréfutable, au lieu de le démonter pour lui péter la
gueule.
Un autre site de boue de fond
de chiottes, Bloguez.com héberge également des "blogs" aux propos
intelligents dont je vous épargne la salissure de tympans, merci de rien…
Suite
à un mail de S.O.S. Homophobie (http://www.sos-homophobie.org), le
Webmaster a répondu ceci (préparez-vous, voici son moment de gloire) :
"Quand
quelqu'un me dit que l'homosexualité a été autorisée par telle loi ou
tel pays, je trouve cela tellement dégradant et insultant envers
l'humain et son créateur que je préfère ne pas répondre, mais exception
faite à votre noble organisation, je vous conseille d'oublier un peu la
"loi" qu'un ou plusieurs humains comme vous et moi ont ajouté, crée et
modifiés comme bon leur semble et pour des fins inconnues pour dire à la
fin : L'homosexualité est autorisé par la loi ! Il faut savoir qu'il y a
la loi divine et la loi non divine, choisissez votre camp ainsi que
votre "livre".
Bon... je
devrais faire comme vous, à savoir fermer ma gueule, faire comme si je
n'avais rien vu. Mais si je faisais ça, je deviendrais VOUS et je ne le
veux pas, je perdrais mon identité et ce qui me fait moi, ce qui fait
que je suis moi, je ne me reconnaitrais plus. Je n'en ai pas l'intention
ni l'envie !
Je ne devrais pas prendre le parti d'aider ou de
soutenir des Homos, c'est ce que vous vous dites immédiatement à la
lecture de ces quelques lignes… Pourquoi ça ? Parce que je ne suis pas
HOMOSEXUEL... Et alors ?
Je suis encore moins
HOMOPHOBE… Et alors ?
Alors... J'ai
toujours tendance à soutenir celui, celle, ceux qui se ramassent des
coups ! Il y a toujours une injustice, dans la violence, par gestes, par
mots, par lâcheté de ceux qui y assistent ou en donnent, par ignorance
volontaire, on préfère tant en pas savoir et croire encore que tout est
beau genre Carte Postale, par stupidité et j'en passe ! Car L'HUMAIN,
vous savez de qui je parle, a une imagination SANS LIMITES concernant la
VIOLENCE, alors que, pour imaginer la PAIX et une sorte de " PARADIS "
sur Terre, il se croit obligé d'inventer des histoires débiles, que ce
soit en RELIGION, en POLITIQUE, en SPORT, au TRAVAIL, ou simplement dans
le VOISINAGE : " ah, ben c'est vrai qu'avoir un voisin pédé, ça le fait
pas " !
En voilà bien, des paroles meurtrissantes*, insultantes,
choquantes, humiliantes, désobligeantes, injurieuses, offensantes,
outrageantes, vexantes, abaissantes, pour abîmer l'être humain ! Et les
créateurs de ce genre de remarques n'ont pas besoin de beaucoup de
cervelle pour dire ça, bien qu'ils ne se servent pas du tout du reste de
leur cerveau autrement qu'en allant chier, bouffer, et mettre 1 euro
dans le panier, à la messe dominicale, parce que " nous on est des bons
chrétiens ! ". Depuis que je suis tout petit, j'ai toujours trouvé que "
Chrétien " ça ressemblait trop à " Crétin ", pas vous ?
Et
ben quoi, vous pensez que je vais moi aussi tomber dans le piège tendu,
croire que si je l'insulte à mon tour je serais meilleur que lui ? Trop
facile. C'est comme fermer les yeux, trop facile aussi.
(* Ne
cherchez pas le mot " meurtrissantes " que je viens d'inventer pour
l'occasion, ce qui fait que si un jour je retrouve ce mot sur le net,
pas très net, je saurai que vous êtes venus ici, merci pour l'hommage.)
Faut-il
être stupide pour s'arrêter sur une " différence " ? De couleur, de
grandeur, de richesse ou de pauvreté (d'ailleurs les riches dont je ne
suis pas, ont bien souvent une certaine pauvreté d'esprit ! Quand on est
riche, on ne l'est pas de tout, on ne l'est que de pognon immonde...).
JE
NE SUIS PAS HOMOSEXUEL... FAUT-IL DONC QU'À CAUSE DE ... "CELA", JE
DEVIENNE UNE DE CES BRUTES SANGLANTES QUI N'HÉSITENT PAS À COMMENCER PAR
MÉDIRE, RAILLER, MOQUER, INSULTER, ENTRETENIR DES PAPOTAGES DESTINÉS À
BLESSER L'AUTRE, L'HUMILIER, L'ÉCARTER, LE LAPIDER...
Alors,
c'est "ça" être différent ? C'est devenir con parce que l'on s'imagine
bêtement que c'est l'autre qui ne va pas bien. L'autre ? Ah oui, le pédé
de tout à l'heure dans mon histoire... C'est blessant, le mot " pédé ",
tu ne le savais pas ? Ah si, c'est donc exprès, alors ! En plus, ça ne
veut pas dire tout à fait ce que tu penses que ça veut dire…
Si
on vous bombardait d'un seul coup, quelques centaines d'années en
arrière, et que vous vous retrouviez sur un bûché de braises ardentes,
simplement parce que... parce que vous êtes "roux" ! Et les roux, c'est
bien connu, en cette époque-là, sont des diables, des sorciers et ils
sentent... Bien sûr, c'est faux, mais vous préférez vous abrutir de
stupidités affligeantes au lieu de vous cultiver et de propager le
savoir !
Si on vous passait à la question, en vous torturant
tellement que vous imagineriez que la mort serait si douce, à côté de
ça...
Ah mais, si le grand Seigneur du château voisin vous
laissait manger le reste que les porcs n'ont pas voulu, juste parce que
vous êtes nés "pauvres" !...
Oh et puis,
zut, tiens, puisqu'on y est, ne bougez pas le nez de votre écran, je
vous propulse directement (et excusez-moi, tous, pour la "comparaison",
il n'y en a pas, c'est juste une mise en parallèle d'histoires déjà
vécues et ayant existé. Je voudrais juste que LE CON se mette quelques
secondes le temps de ces quelques lignes, à la place de toutes ces vies
perdues qui ont souffert à cause de l'homme.)... oui, je reprends, je
vous propulse, disais-je, directement en 1940, pis comme un fait
hasardeux, vous êtes en pyjama dans un lieu ou le travail rend "libre" !
Ça
y est, l'ambiance est posée ? Vous avez choisi votre "voyage" virtuel ?
C'est
VOUS, le ROUX à brûler, qu'on met à mort en ces temps reculés de honte
que je pensais réellement oubliés à jamais.
C'est VOUS
que l'on torture à mort !
C'est VOUS qui devez travailler pour
survivre, alors que ce matin, votre voisin de paillasse est allé dans
une sorte de "douche" et n'est pas revenu. Des rumeurs se propagent
aussi vite que la connerie et la violence. Normal ! Elles empruntent le
même "chemin" : L'HOMME !
Je
ne suis pas pieux... Et alors ? Dimanche prochain je vais balancer des
bouses de vache sur les chrétiens qui sortent des églises, ou les
musulmans d'une mosquée ?
Je suis même complètement ATHÉE, à
vrai dire, bien que ma méchante voisine ait tout fait pour essayer de
m'apprendre le catéchisme quand j'avais 9 ans, alors que je préférais
aller faire exploser des pétards dans une grotte abandonnée !
Et
alors ? Suis-je différent ? Ou sont-ce les "autres" qui le sont ? Qui le
seraient parce que MOI, je suis un modèle ? De quel droit, de quelle
loi, de quelle violence je m'autoproclame "modèle" de l'être humain
parfait ?
Je ne suis pas pieux... Et je sais que cette
intervention ne servira à RIEN !
Je ne vais pas changer
le monde. Ce soir, je vais m'endormir en rêvant que demain soit enfin
... DIFFÉRENT !
Et je me réveillerai dans le même monde de
pognon, de fric malsain, de lois dépassées et d'un autre âge, demain, et
il faudra faire avec, parce que s'il y a une chose de certaine, je ne
suis pas un dieu, juste une des créatures arrogantes de la planète Terre.
Et
alors ? Je ne suis pas pieux, est-ce qu'à cause de ça je dois devenir
violent et brûler la photo du Pape en lui urinant dessus ? Non, ne vous
offusquez pas de ce que je viens d'écrire ! Parce que ... Parce que ça
m'est très dur de l'écrire, mais uriner sur un humain que l'on va tuer
dans quelques secondes... Ça a déjà eu lieu ! Et à y penser, ça me rend
fou de chagrin et de douleur.
Chuis pas pieux, et je m'en
contrebalance ! Je ne vais pas, dès demain, mettre des graffitis de
sexes et de testicules mal dessinés sur la porte de l'église de mon
quartier qui ne m'a rien fait ! Ils ont droit de ne pas être moi, droit
à être eux, à exister aussi, tout pareil que moi.
Les
gens qui vont à l'église, ne sont-ils pas ceux qui rêvent aussi d'un
paradis ? Est-ce aussi la guerre entre personnes d'une religion
différente ? Alors si la religion ne sert qu'à diviser les gens, ça ne
doit pas être très bon de suivre ce chemin.
Certes,
on n'a pas le même paradis en tête. Moi il est là, maintenant et sur
Terre. Eux, c'est dans le ciel, plus tard...
Mohamed,
Ravija , Pascal, Èlichâ, Indira, Kulthoum, Perumân, Arnaaluk, vous êtes
tous croyantes et croyants, pas du même dieu, pas du même ciel, pas du
même rêve de paradis… Mais s'il vous plait, regardez, nous sommes tous
identiques sur le même sol. Vivons en harmonie. Je fais le premier pas,
si cela vous coûte tant, ou si d'autres plus acides que vous me font
penser que Dieu ou Allah ou peut importe son prénom ou son nom, oui,
d'autres que vous, de la race des méchants, me font regretter amèrement
de voir, d'entendre, de savoir lire, voir même de respirer en leur
présence le même air…
Et
alors, disais-je, je ne suis pas comme eux. Ils ne sont pas comme moi.
Est-ce qu'on doit se faire la guerre, alors ? S'exterminer sans raison
parce qu'on refait les erreurs du passé, celles de nos paires, sans
réflexion, sans intelligence ?
Est-ce que
les boulangers, dès demain, doivent mettre du poison pour leurs clients
qui ne sont pas comme eux, boulangers aussi ?
Est-ce que les facteurs
vont se torcher avec le courrier de toutes les personnes qui ne
travaillent pas à la Poste, comme eux ?
Et les chauffeurs de
Taxi ? Demain, c'est comme ça, ils écraseront tous ceux qui ne sont pas
Chauffeurs de Taxi. Pas comme eux...
Je ne suis pas pieux, ce
texte ne sert à rien, je "prêche" (oui, j'ai ce droit) dans le vide
absolu, l'espace le plus noir, avalé par un trou noir pendant que le
reste de l'humanité me tourne définitivement le dos et me vomi dans un
reste de repas entérite, de coliques et de diarrhée !
Comme
disait l'abbé PIERRE : "si seulement j'arrive à en sauver un seul...
Alors, je sais que j'aurai eu raison de faire cette émission", en
parlant de ces plateaux de télé où le brillant se fout de la gueule du
médiocre devant son petit écran. Oui, l'abbé PIERRE se "fourvoyait" dans
des émissions quelques fois pas très charitables, ou même carrément
connes, au risque de perdre de sa crédibilité ! Ce n'est plus la peine,
à ce stade de cette violence quotidienne et à ce moment-là, dans ce
texte que tu lis pour en aspirer la moindre saveur... Ce n'est plus la
peine de prendre des gants avec les MOTS !
Des émissions
connes, il en a fait, l'abbé PIERRE. Mais il s'en foutait. Il devait le
faire, il devait les faire, il devait et se devait d'essayer de sauver
une vie, ce soir, ou demain ou après-demain, jour après jour, répétant
sans cesse le même message. Un enfant se meurt en silence et dans
l'indifférence totale en cette veille de Noël !
Le
petit Jésus en plastique trône sur son faux décor d'étable falsifiée.
Pendant
ce temps, tient, c'est con comme coïncidence, un petit "Jésus", un
espagnol je crois, mais on s'en fout qu'il soit d'Espagne ou de Russie,
il se meurt là, dehors, dans l'indifférence totale, dans la nuit
glaciale, dans le froid, l'hiver, le mauvais temps, celui où on n'est
pas fou au point de laisser son chien ou sa voiture geler dehors, non,
la bagnole elle a le droit à son garage chauffé, s'il vous plait !
Pas
lui... Pas "Jésus" de mon histoire. D'ailleurs, est-ce vraiment une
histoire ? Est-ce que je ne suis pas en train de ressusciter quelques
instants, pour le faire re-mourir ensuite, un de ces pauvres va nu pied ?
Pas
lui. Jésus, il se meurt. Avant de se recouvrir de son carton mouillé par
les intempéries et les flaques d'eau sales que les voitures lui lèguent
en cadeau d'adieu, oui, avant de se recouvrir une dernière fois pour
effacer à jamais la preuve de son existence quelques instants sur cette
belle planète, juste avant de se recouvrir, il a regardé une dernière
fois vers le ciel, des fois que… Il n'y a vu que du noir, du vide, des
flocons de neige qui commençaient à se former. Et de voir tout ce noir,
et de perdre son regard dans tout ce vide, il se dira juste, à un moment
donné, "ne suis-je pas en train de devenir aveugle ?".
Jésus
se couvre une dernière fois. Le dos bien appuyé sur la façade en marbre
noir de cet immeuble, ce superbe building de bureaux high-tech... vides
! Vides, mais chauffés... Le dos appuyé sur la façade, le Jésus, il a 41
ans, tout le monde lui donne la soixantaine. Parce que pour donner, les
gens qui passent, ils ne sont pas fortiches, vous savez, ni en amour, ni
en aide quelconque, ni en argent qui vaut si cher, même pas en minutes
d'attention qu'ils pourraient prêter ! Non, pour donner, le passant il
n'a va pas avec le dos de la cuiller si c'est pour donner un nom, un
surnom, donner un âge qu'on 'a pas encore, donner du regard vite fait,
donner des coups de talons plus forts et plus rapides pour s'éloigner de
cette vue horrible : un HOMME dehors, allongé dans la nuit glacée, dans
ces cartons d'emballages, dans ses vêtements miteux...
Jésus
s'endort. J'ai dis, tout à l'heure qu'un enfant se mourait... Si, je
l'ai dit, je vous le dis ! Enfin, c'est pas grave si tu t'en souviens
pas. Permets-moi de te tutoyer un instant. Comme si on était frères,
cousins, potes, amis, voisins, collègues, ou pourquoi pas... amoureux
l'un de l'autre ! C'est vrai, j'aurais ou tu aurais pu être une femme,
ou alors on serait du même sexe et on s'aimerait quand même parce que
l'amour n'a pas de frontière.
L'enfant qui se meurt,
c'est bien lui, c'est Jésus, mon Jésus, pas le petit être chétif en
plastoc, non, lui, là, parterre, mourant une dernière fois, mais pour de
bon... Mon Jésus, que je commence déjà à regretter, alors que je ne le
connaissais pas, pfut, ce que la vie est souvent mal faite, hein ? Moi
ici, lui là-bas, si loin. Trop loin. Inaccessibles… On est
inaccessibles. Mon Jésus, il avait 6 ans, tu ne te rappelles pas ? Il
regardait les brioches avec de grands yeux d'enfants innocents et aimant
la vie et les brioches de la boulangère qui parle en ce moment avec sa
maman... Souviens-toi, je te dis, Jésus, le petit enfant dont je te
bassine la maigre pitance d'existence, il avait 6 ans aussi, à un moment
donné de sa vie. Et toi, peut-être que tu en avais 4 et que tu le
regardais avec admiration parce qu'il savait faire du patin à
roulettes... Ou non, tiens, tu en avais 12, oui, 12 ans, et là, c'est
lui qui te regardait avec envie, parce que toi tu savais faire du vélo
sans les roulettes sur le côté. T'avais même mis du carton avec des
pinces à linge pour que les rayons de la roue fassent un bruit de moteur
pétaradant.
Jésus, pendant qu'il avait 6 ans, y'a certes
très longtemps de ça, trop longtemps, toi tu venais de sortir de la
boulangerie avec tes deux baguettes et ton journal du dimanche, tu
l'avais vu sur ton passage, avec ses grands yeux d'enfants, sa coupe de
cheveux ou tu avais passé vite fait ta main pour l'ébouriffer
légèrement, amicalement, amoureusement même, et sa chemise blanche pour
aller à la messe tout à l'heure, comme tous les petits Espagnols ou
portugais, je ne sais plus, ce n'est pas ça, l'important. T'avais souri
légèrement, ce petit trop mignon te rappelait d'un seul coup ton
enfance. Ah oui, tiens, toi aussi t'étais môme un jour, non ? Je ne
mentirai pas en disant ça, même si je ne te connais pas parce que...
trop loin ! T'étais môme, tu t'en souviens, ça sent encore le savon de
Marseille et la Brillantine que ton papa se mettait sur les cheveux
pour... plaire.
Et ton grand-père ? Lui il avait bossé très
très dur toute sa chienne de vie. Maintenant il était malade, il tousse,
il crache. Tu es un enfant, mais excuse-moi, petit, pour le moment je
voudrais encore parler de Jésus, moi. Tu ne m'en veux pas ? Promis ?
Alors, merci...
Jésus a eu ses 6 ans, un jour, un dimanche, à
la boulangerie... Trop loin, tout ça. Maintenant, on ne le regarde plus.
Et puis il a sans doute été amoureux dans sa vie. De qui, tu demandes ?
Chépas !... Pour le moment, non, je ne peux plus te parler de Jésus, tu
vois. Parce que ma vue se brouille comme mes idées sur l'être humain,
sur la créature animale la plus intelligente du monde, de la planète, de
la Terre, et même de l'espace, quand tu regardes ses prouesses
technologiques pour aller... trop loin, encore, décidément. L'homme ne
cherche donc qu'à se séparer, à mettre des frontières entre lui et ses
semblables.
Ah ? Mais "semblables" c'est quand on est pareil,
et là ça ne correspond pas, hein ? Alors, disons ses "dissemblables", le
contraire, ça te va ?
Depuis le temps que je te parle,
tu vois, depuis le temps que vous me lisez, pardon, je vais vous
vouvoyer, le tutoiement c'était pour le petit Jésus et son histoire
fugace et éphémère, oui, depuis le temps que nous sommes là, vous et
moi, deux inconnus qui se sont donnés rendez-vous ici, sans armes, sans
haine, sans crie, sans peur, sans violence, sans arrières pensées, sans
idées de destructions massives, sans attitudes déstabilisantes pour
l'autre que je ne suis pas... Depuis tout ce temps et bien plus encore,
le petit Jésus est mort dehors de froid dans la nuit glaciale et
hivernale et pleine de neige toute blanche et de joies dans les yeux des
autres enfants... Ceux qui, pour le moment, ont encore 6 ans, qu'ils
s'appellent "Jésus" ou "Florence" ou "Alexandre", peu importe.
Jésus
est mort pendant que vous me lisiez ! Pendant que vous, au chaud,
confortablement installés sur votre lit d'étudiant, l'ordi portable sur
les genoux, pendant que vous, directeur de société d'assurance, depuis
votre bureau, car vous faites des heures sup', vous me lisiez, eh bien
Jésus, dans l'indifférence totale, est mort gelé d'hypothermie. Il s'est
éteint tout doucement, le dos appuyé sur cette façade en marbre noir,
sur ce building de bureaux encore chauffés et pourtant vides !
Vides
? Pas tout à fait, levez les yeux, vous voyez, au 11ème étage ? Une
lumière ! C'est qui, vous croyez ? Des employés qui font le ménage dans
les bureaux, encore à cette heure-ci, l'est quelle heure d'ailleurs ?
Ah, ben dans deux secondes il est minuit, c'est dingue, voilà, on est le
25 décembre ! C'est beau toutes ces coïncidences, tous ces "carrefours"
de la vie ou l'on a toujours le choix d'aller tout droit, de tourner à
gauche, de croiser quelqu'un, de l'ignorer ou de lui faire du mal si on
veut juste parce que l'on veut...
Non,
je vais tout vous avouer. Pendant que vous me lisiez, je me suis joué de
vous ! Mais pardon, encore une fois, ce n'est pas méchant. Pis rappelez
vous : mon texte ne sert à rien, demain, l'homme sera le même, sauf un,
moi, plus déçu encore que la veille, mais je ne suis pas là pour parler
de moi.
J'aurais voulu parler de vous, un peu !
Oh,
je ne vais pas dévoiler vos secrets, ils restent bien gardés, ne vous en
faites pas !
Je vais juste dire des banalités pour prouver aux autres
lecteurs (est-ce que vraiment il y en a d'autres ?), que vous êtes
"NORMAL", un type presque ordinaire quoi, un quidam, un Monsieur
Tout-le-Monde...
Je me suis joué de vous, et je ne sais pas
encore, en tournant autour du pot, comment me faire pardonner ce geste
d'homme faible que je suis. Faible parce que je ne peux rien pour
l'humanité tout entière. Faible parce que je n'ai rien changé au cours
de ma vie ! Faible parce que ma présence ou mon absence, vous voyez,
n'aurait, par exemple, rien changé au fait que ce passager dans la
voiture qui passe, là, est en train de rire aux éclats. Faible parce que
ma présence ou mon absence, vous voyez ce que je veux dire, n'est-ce
pas, n'aurait rien, mais alors rien du tout changé.
Vous
voyez, tout à l'heure je parlais aussi de PIERRE, l'abbé PIERRE ! Eh
bien ce que je lui ai fait dire "si seulement j'en sauve un seul,
j'aurai eu raison de faire cette émission", eh bien... c'est faux !
C'est pas vrai. Il n'a jamais dit ça ! En tout cas, s'il l'a fait c'est
en privé, personne ne le sait ni ne le saura jamais plus. Et moi, je lui
ai fait dire ça parce qu'il me semblait, bien au chaud chez moi ce 24
décembre, qu'en regardant Michel Drucker et son invité l'abbé Pierre,
que c'est ce que l'abbé devait penser à ce moment précis ! Ou alors,
c'est moi, si j'avais été l'abbé PIERRE ou si j'avais été Michel
Drucker, aussi, peut-être que ça m'aurait été agréable de penser ça "si
seulement j'en sauvais un...".
Je me suis abusé de vous,
pardon. Mille pardons. Là-haut, dans les nuages du 11ème étage, c'est
pas les femmes de ménage, c'est un directeur de cabinet d'assurances qui
est connecté à internet et qui lit sa propre histoire, sans comprendre
de qui je parle !
C'est lui, il a grandi, c'est dingue ça,
oui, je le reconnais, ça me donne même la chair de poule ! C'est Jésus,
oui, celui de tout à l'heure qui est mort de froid, là, il est plus
jeune, 29 ans et déjà directeur ! Quelle réussite... Moi aussi, je le
regarde en imaginant que si j'étais à ses côtés, je lui passerais ma
main dans ses cheveux, juste par amitié. Pour lui dire... je sais pas,
moi, pour lui dire que je ne suis pas son ennemi, peut-être. Pour lui
dire que je l'aime bien. Que je l'aime. Enfin, pour lui dire, quoi.
Je
me suis abusé de vous. Je me torture encore à y penser. Bien malgré moi,
entrainé par les touches de ce clavier glissantes et enjôleuses qui
peuvent écrire des mots comme "AMIS" ou des ordureries comme... Non. Pas
ici.
Je me suis abusé de vous, parce que... souvenez-vous, je
vous projette en 1940, vous êtes en pyjama, ça y est, ça vous revient
comme une gifle hivernale de vent malin qui fait s'envoler votre écharpe
et tournoyer les papiers journal que des SDF essayent de mettre sur eux,
entre eux et l'extérieur, en fait... Entre eux et le froid. Pour se
protéger du froid. Pour se garder un peu de chaud, à eux, rien qu'à eux.
Pour sentir que leur cœur leur appartient encore...
Je
me suis abusé... Mais pardon, je vous en conjure ! Je ne sais pas
comment j'ai pu. Ce n'est pas moi, c'est pas possible... Et pourtant, un
instant, je dois respirer, pendant que je le peux encore, et me moucher,
ah les larmes ça aide pas à respirer, merde alors, je chiale comme un
enfant de... non. Pas là. Pas maintenant. Plus maintenant. Moi je suis
adulte. Personne ne m'ébouriffe les quelques rares cheveux que je
conserve aussi précieusement que ma dent sous l'oreiller pour la petite
souris qui va m'apporter une pièce de 5 francs !
Alors...
Hum ! Pardon, c'est trop d'émotion, vous comprenez, alors... bon. OK.
J'aurais pas dû, c'est clair. Moi, inventer des textes et des
personnages fictifs dont tout le monde se contrefout, ça ne me réussit
pas ! C'est vrai, je parle d'une vieille qui regarde par la fenêtre, au
travers de ses rideaux en dentelles qu'elle a faits elle-même quand ses
mains pouvaient encore, quand son mari toussait, crachait, mais était
encore là. Un autre Jésus encore ? Mais tous les Jésus meurent, dans les
histoires d'hommes, vous ne le saviez pas, Jésus ? Hein ? Vous ne le
saviez pas, Jésus, que c'est de vous et de vous seul que je parle depuis
le début ?
L'autre... Eh ben, c'est vous ! Le méchant,
celui qui martyrise le petit roux avant de le mettre sur ce feu de
branchages, c'est vous aussi. C'est encore pire, je ne sais pas si vous
pouvez le comprendre, mais vous êtes le bourreau et l'enfant roux qu'on
va tuer, vous êtes les deux, je me suis abusé, vous ai-je dis, et redis
cent fois. Le pyjama, les douches, le travail, la liberté illusoire,
c'est vous ! Les soldats du camp, c'étaient tous vous ! Jésus, oui, mon
petit Jésus, maintenant que tu gis là, au sol mégots usés, ticket de bus
dépassés, je peux m'approcher de toi, je sais que tu ne m'en voudras
pas. Je pourrais aller vers toi, prendre doucement ton visage froid et
dur dans mes mains chaudes et douces. Tu les sens, là ? Tu sens comme
elles sont chaudes, que le sang y bouillonne encore de vie... Tu sens
aussi, maintenant, quand je te passe ma main dans tes cheveux sales...?
Mais
je ne suis pas pieux.
J'ai pas arrêté de parler de l'abbé PIERRE,
moi, "l'athée décaféiné", comme j'aime à me surnommer.
C'est
pas parce que je ne suis pas pieux, que j'allais dire du mal de l'abbé.
Ou des églises. Ou de Jésus ! Ou des gens qui en sortent à la messe de
minuit, pour aller manger en famille, la famille bénite, la sacrée
famille, la belle famille, la famille enviée et presque jalousée.
Aujourd'hui, pour moi, tu t'appelais "Jésus". Dans 5 minutes tu
reprendras ta vie de Jean-Claude, Chauffeur de Taxi, la nuit, ou de
Thérèse, la célèbre écoutante bénévole de S.O.S. Amitié, ou de Youssef,
gardien d'immeuble, dérangé tard, cette nuit, parce qu'une canalisation
d'eaux usées vient de céder dans l'appartement 23B de la tour 4A, ou de
Jésus, maçon espagnol, qui rêvait de devenir directeur d'assurances...
Jean-Jacques
Goldman, que je ne connais pas... Et alors ? Est-ce une raison pour le
détester ? Parce qu'il n'est pas MOI le modèle du genre dont je parlais
en tout début de notre... de notre relation, toi et moi. Non, je ne
déteste pas Jean-Jacques Goldman ! D'ailleurs, il ne me connait pas, ça
serait stupide de le haïr sans raison. Je l'aime bien ce Jean-Jacques,
dans sa vie, il a fait quoi ? Changer le monde ? Il y est peut-être
arrivé, je ne peux pas être toutes les personnalités du monde de cette
planète Terre, pas ce soir, trop plein de larmes qui a besoin de sortir
sa tristesse et sa mélancolie de la vie ! Peut-être qu'un jour, on l'a
invité quelque part, et il s'est dit "si seulement j'en sauvais un
seul...", alors il y est allé ! Tu vois ? Jean-Jacques Goldman, je ne le
déteste pas. En revanche, même sans le connaître personnellement, je
l'aime ! C'est comme ça, c'est plus fort que moi, c'est plus que nous,
c'est plus fort que tout et que toi et moi réunis ! Je l'aime, ça ne me
coûte rien. Ça remplit même plutôt bien mes journées d'aimer toutes les
personnes que je croise, tu sais ? Oh oui, ça occupe l'esprit, comme une
sorte de gymnastique du bonheur, un footing de rires en cascades...
Jean-Jacques
Goldman (et que tout de suite il me pardonne de parler ainsi de lui,
comme ça, en plein milieu), donc ce chanteur aux multiples talents qu'on
lui connait, et bien d'autres qu'on ignore encore, a écrit une chanson
qui m'est resté là, dans la tête, dans ma caboche, dans mon esprit
limpide, et dans mon cœur vibrant : "si j'étais né en 17 à Leidenstadt
", tu l'as connais, je suppose, hein, oui, je vois, je le vois, oui, que
tu l'as connais, non ne te cache pas, c'est beau tes pommettes qui
rougissent, ne te cache pas d'aimer quelqu'un d'adorable ou d'aimer ses
chansons, de les avoir fredonné dans l'ascenseur ou dans ton bain
moussant. Ne te cache pas. Ne t'en cache pas. Laisse éclater ton bonheur
de ses quelques minutes et secondes de chansons.
Et si
j'étais né en 17 à Leidenstadt, sur les ruines d'un champ de bataille,
je ne te demande pas de la chanter, s'il-te-plait, juste pour une fois,
là, ne la chante pas, lis là, parle là, murmure là si tu veux, mais
prononce chaque mot de sa chanson, je te remercie pour cet effort. Je te
remercie d'être venu là, par un ... heureux hasard ? Je te remercie
d'avoir consacré du temps à la lecture, au calme, à l'envie, à la
curiosité, au questionnement sur qui je suis pour dire tout ça et quel
est mon but…
Tu vois, la vie, je ne peux pas l'écrire.
Moi, dans l'histoire de l'être humain, je ne suis même pas le point sur
le "i" de "HUMAIN" ! Mais des histoires comme ça, captivantes,
passionnantes, intrigantes, curieuses, dans ton quartier, ta rue, ta
cage d'escalier, ton square, ton autoroute, ton quai de gare... des
histoires comme celle-ci, que je ne sais pas écrire, il y en a plein. Il
y en a même tout plein. Tu les croises tous les jours, tu sais, en
faisant la queue à la caisse de cet hypermarché, en allant payer ton
essence au guichet, avec ta carte bancaire, en sonnant chez des inconnus
pour leur vendre un calendrier des Sapeurs Pompiers, on est bientôt le
1er janvier, ah oui, c'est vrai, y'a la fête, la nouvelle année, oh
lala, toutes ces histoires qu'il va y avoir, et que je ne saurai pas,
sauf si...
Allez, viens, on va courir ensemble, on ne se
connait pas, c'est vrai, mais je suis fait comme toi, j'allais dire "je
suis fait de toi" ! Tu vois comme je suis ? Comme toi, peut-être pas là,
parce que tu es surpris, moi aussi, je te rassure, il y'a une
demi-heure, je ne savais même pas qu'on allait se rencontrer ! Jamais je
n'aurais réussi à passer le cap de croire que tout ce que je viens de
dire, tout ce que l'on vient de vivre aurait pu se faire un jour, que ce
soit plaisant ou triste et galère.
Drôle d'endroit pour
une rencontre, diraient en cœur Catherine et Gérard, eux aussi, mais
main dans la main, on n'est pas obligés, nous, si ça te gêne encore de
trop. Courrons !
Viens, on va dégringoler les trottoirs, croiser
toutes ces personnes qui auraient pu être ici, à notre place. Toutes ces
personnes que nous aurions pu être si... Toutes ces autres personnes
différentes et normales pourtant, qui, ce soit, ont toutes vécues des
histoires à dire en larmoyant tellement on est inconsolable, ou
tellement c'est joyeux de le raconter.
N'y pensons pas ! Pas
maintenant, courons !
Attention ! T'as failli marcher dedans,
on aurait été beau, tiens, tu imagines ? On aurait appelé ça, la
glissade sur le trottoir : "le grand écart de la fiente canine" ! Ah,
ah, ah...
T'inquiète... à deux on est deux fois plus forts !
Au
fait, je t'ai dit ou pas que je ne suis pas HOMOSEXUEL ? Ah oui ? Ah,
j'avais oublié, faut dire que cette nuit je suis passé par toutes ces
vies multicolores, ça m'a chamboulé l'esprit.
Tu
sais, quand t'étais un ado, tu te posais toutes ces questions sur la
vie, cruciales à cet âge-là, je sais, j'ai été adolescent, moi aussi,
qu'est-ce que tu crois ! Toujours à se demander si on va plaire aux
filles, pis à se regarder dans le miroir parce qu'on a encore un de ces
boutons blancs sur le bout du nez, ah lui il est s'est offert la
meilleure des places, celle qu'on voit le plus ! Si tu devais parler à
quelqu'un en face à face, le bouton serait la partie de toi qui
approcherait le plus l'autre personne ! Allez, hop, ni vu, ni connu, on
pince un coup entre les ongles et... paf ! Plein le miroir, c'est malin
ça ! Ah, ah, ah... Pis aussi, comment on fait avec la langue quand on
roule un patin ? Courrons encore, ça va ? Si tu es naze, tu le dis,
hein, pas de chochotteries entre nous, plus maintenant, regarde, je te
passe la main dans les cheveux ! Et tu sais quoi ? Je ne suis pas
HOMOSEXUEL !
Oui, je le sais que je te l'ai déjà dit, mais
j'aime aussi à le répéter ! Ne pas être HOMOSEXUEL c'est comme être
HOMOSEXUEL, ce n'est ni une honte, ni une maladie, et ce n'est même pas
une différence ! C'est simplement un autre carrefour de la vie, une
particularité de plus, comme il y a des Roux, des petites gens, des Gros
qui prennent deux places dans le bus, des animateurs de radio qui se
font un peu chier ce soir où ils préféreraient être en famille au lieu
de bosser pour personne, persuadés qu'ils sont en train de parler pour
les étoiles et le vide spatial ! Je ne suis pas HOMO, je ne suis pas
HOMOPHOBE non plus, te l'ai-je dit, mon nouvel ami dont je ne connais
même pas le vrai prénom ?!
Au fait ! Tu ne connais
pas le mien non plus, ça ne te dérange pas qu'on se tutoie, hein ? Moi
c'est Alex et toi ? Jean-Jacques ? C'est vrai, comme le chanteur ? Ah
ben ça alors, le monde est petit, hein, la preuve, on s'est rencontré !
Mais je te demandais, et toi ? Tu l'es ou pas ?... Ben ! HOMOSEXUEL !
C'est de ça dont je te parle, banane !!! Ooooh lui, écoute-le ! Y'a pas
de honte à le dire ou à pas le dire, hein, là je te charrie, mais tu
sais, toi tu peux aussi te foutre de moi, je suis bâti comme une Mante
religieuse, t'avoueras que pour un athée, ah, ah, ah...
Bon
attend, on souffle un peu. C'est dingue quand même, pfut, j'ai plus de
souffle, moi ! Ouais, c'est l'âge, sans doute... Au fait, je ne connais
pas ton âge, oh, mais t'es pas obligé hein, moi c'est 44 ans, ce soir,
enfin je dis ça, en fait on s'en moque un peu, c'est pas le plus
important !
Tiens, Jean-Jacques, est-ce que tu te souviens un
peu des paroles de cette chanson de Goldman, dont je te parlais ? Ça te
dirait qu'on se la fasse, mais pas en chantant, c'est pas que je n'aime
pas, non c'est que je voudrais que ce que nous allons dire ne soit pas
une chanson à la va-vite, un tube de plus dans les médias, mais que ce
soit un texte fort, comme il l'est en vérité d'ailleurs, que ce soit nos
mots à nous, parce qu'on est la preuve que deux êtres humains qui ne se
connaissent pas et ne se ressemblent pas, peuvent cohabiter un instant
ou plus, cinq minutes ou une vie entière, du moment qu'ils le décident
les deux !
Tu sais ce que l'abbé
PIERRE pensait, aussi ? Que peu importait la manière de faire, il
n'existe pas une façon et une seule façon de faire, non, il existe
autant de façon qu'il y a de personnes sur Terre !
Sa
façon à lui c'était ça, EMMAÜS, la religion, le célibat, etc...
C'étaient ses valeurs à lui, je ne vais les lui ôter, non, moi j'aurais
fait autrement, d'ailleurs c'est ce que je fais, modestement, je ne suis
pas l'abbé, et Michel Drucker ne m'invitera jamais ! Mais dans mon coin,
je suis un bout d'étincelle parmi toutes ces étoiles que tu vois
là-haut, t'as vu ? Il a arrêté de neiger ! Comme par magie...
Et
si l'homme, arrêtait de se détruire ou de se déchirer et de se violenter
ou de se différencier, comme ça, tout le temps à mal agir à croire que
ce n'est que le but ultime de la vie ! Se lever tous les matins en se
disant "aujourd'hui, putain de Dieu, je vais les faire chier et ça va
donner !".(1)
Arrête un peu. Arrête un peu…
Et
si j'étais né en 17 à Leidenstadt
Sur les ruines d'un
champ de bataille
Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens
Si
j'avais été allemand ?
Bercé d'humiliation, de
haine et d'ignorance
Nourri de rêves de revanche
Aurais-je
été de ces improbables consciences
Larmes au milieu d'un
torrent
Si j'avais grandi dans les docklands de Belfast
Soldat
d'une foi, d'une caste
Aurais-je eu la force envers et contre les
miens
De trahir : tendre une main
Si j'étais née blanche
et riche à Johannesburg
Entre le pouvoir et la peur
Aurais-je
entendu ces cris portés par le vent
Rien ne sera comme avant
On
saura jamais ce qu'on a vraiment dans nos ventres
Caché derrière nos
apparences
L'âme d'un brave ou d'un complice ou d'un bourreau ?
Ou
le pire ou plus beau ?
Serions-nous de ceux qui résistent ou bien les
moutons d'un troupeau
S'il fallait plus que des mots ?
Et
qu'on nous épargne toi et moi si possible très longtemps
D'avoir
à choisir un camp…
Tu vois je ne suis
pas si joyeux que ça !
En vrai, pour que mon quart d'heure de
célébrité ait enfin lieu, là, je suis une personne seule, isolée, et
dépressive à tendances suicidaires, très malade, très mal en point, très
tout, de toute façon, tout me tombe dessus, je dégringole sur mon passé
pendant que le présent se cherche une faille pour le futur...
Pardon,
tu n'étais pas préparé à ça. Moi non plus !
On
ne l'est jamais, on ne s'y attend pas. C'est ce que je voudrais dire.
C'est ce que je voudrais qu'ils comprennent enfin. Comme on ne s'attend
pas, un jour, à se découvrir finalement HOMOSEXUEL OU LESBIENNE pour les
filles…
HOMOSEXUEL... Tu sais ce que ça veut dire, hein
? HOMO et SEXUEL, eh bien c'est une personne, un être humain, mais oui,
qui a une attirance pour les personnes du même sexe ! Pis voilà, on en
fait tout un patacaisse, pour rien. Dire qu'il y en a qui prêchent la
stupidité de leur maigre intelligence, avec je ne sais quelles bonnes
paroles d'évangile (bien souvent inventées et arrangées comme bon leur
semble) pour haïr l'autre qu'on refuse d'appeler "son prochain", on lui
tourne le dos, on l'ignore, on l'humilie, on le déshumanise totalement
pour en faire une tare génétique que la planète a créée, la plus
horrible des créatures, etc... N'importe quoi !
Eh,
DUCHMOLE, t'as pas encore compris tout mon propos depuis le début de ma
bafouille ? De la vie, on veut de la vie, longtemps, et pour tous, la
Terre est grande, elle accueille et elle peut accueillir tout le monde
et tu n'as aucunement le DROIT de t'ériger comme un être parfait dont
Mère-Nature aurait dû copier ad vitam aeternam le modèle de limpidité
désobligeante et médiocre, gougnafiers parmi les foutriquets ! De la
vie, merde, alors c'est donc vrai que je n'ai sauvé personne ce soir ?
Pfut...
Ils ont du sable dans les yeux de voir
qu'ils font la guerre à des gens qui ne leur ont rien fait, que leur
seul moteur dans l'existence est de haïr ces personnes.
Et
qu'est-ce qu'ils peuvent bien reprocher à des gens qui ont choisi
d'aimer et de s'aimer au lieu de se faire la guerre ? S'il y avait un
modèle à suivre, si j'étais celui qui décide de tout pour tout le monde
et pour tout le temps, quel modèle emmènerais-je avec moi dans mon
atelier ? Celui qui haït gratuitement et fait tant de mal et de
souffrance, là maintenant, pas au XIIème siècle, les tortures, tout ça,
non, là, ici, tu sais, les mêmes qui voulaient pas croire que les
Indiens, parce qu'ils n'étaient pas Européens, donc de la race suprême,
étaient des bêtes féroces sans âmes, à détruire à tout prix. Quand
cesseront-ils donc de faire aux autres ce que personne ne leur fait ?
Quand commenceront-ils à aimer vraiment ? L'amour c'est le plus beau des
messages, il ne nous appartient pas, il est à tous les êtres vivants de
cette merveilleuse planète, et comme il n'y avait pas, pour l'abbé, une
seule et unique façon de sauver quelqu'un, tout pareillement, il
n'existe pas une seule et unique façon d'aimer les gens ! Chacun sa
manière. Chacun, qu'on le veuille ou non, apportera sa "PIERRE" à
l'édifice...
Pour reprendre un peu de
Coluche, ce bonhomme au cœur grand comme ça et aux petits côtés sagouins
en même temps, dans la vie... "Il y en aura qui seront noirs, petits et
moches, et pour eux, ça sera très dur !".
Pour
conclure, vous savez pourquoi ça peut être dur d'être petit, noir et
moche ? Pas parce qu'on est petit, ou noir, ou encore moche et que
sais-je, mais parce qu'en face d'eux, ils auront toujours des gens qui
leur rappelleront que, selon LEURS critères d'EXCLUSIVITÉS, ils ne sont
pas ... comme eux !
Le monde est ainsi fait.
Il y a des
petits, des grands, des noirs, des blancs, des jaunes, des multicolores
et pis tout plein de modèles, je sais pas qui les a fournis, mais il
avait une de ces imaginations, alors ! Tu te rends compte ? Et
quelques-uns voudraient gâcher cette fête du renouveau perpétuel, tu
peux pas faire dix mètres, dans une rue, sans rencontrer quelqu'un
d'autre, une autre vie, un Jésus, un anglais ou un portugais, un
hollandais noir ou un blond rital, mul-ti-co-lore, que je te dis...
Allez
viens, courrons !
Note de bas de page
:
(1) je "prie" (c'est le cas de le dire) les personnes croyantes
d'excuser cet écart de langage que je prête momentanément à un de mes
personnages ! Dans la vie, on ne croise pas toujours des personnes
altruistes, je sais que ce genre de bonhomme ou de mauvais homme existe
bel et bien et mon but n'était pas de blesser quelqu'un, mais simplement
de mettre un coup de projecteur sur ce que la vie n'apporte pas toujours
de bon... Et puis, quand on est Webmaster chez Bloguez.com et que l'on
sort le même type de phrases que les connards des camps de concentration…
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