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mardi 10 avril 2007

  Réponse

Chasse à la baleine : Le point de vue de l'Islande



L'ambassade d'Islande accuse réception de votre courrier relatif au programme islandais sur la chasse à la baleine et vous remercie de l'intérêt que vous y portez.

L'ambassade est en mesure de vous assurer que l'Islande n'a aucune intention de chasser les espèces de baleines menacées d'extinction, autrefois chassées massivement par d'autres nations. La reprise de la chasse à la baleine par l'Islande est limitée exclusivement aux espèces dont les stocks sont abondants et est conforme avec sa politique globale pour une utilisation durable des ressources marines.

Il existe plusieurs pays baleiniers et certains chassent la baleine à une échelle autrement plus importante que l'Islande. Les pays membres de la Commission Baleinière Internationale de tradition baleinière les plus importants sont les Etats-Unis, la Russie, la Norvège, le Japon et le Groenland. Les opérations baleinières effectuées par tous ces pays, ainsi que par l'Islande, sont durables, légales, et en conformité avec la règlementation de la Commission.

L'Islande a pour priorité absolue la nécessité de préserver la richesse et diversité des océans. L'économie nationale dépend précisément de ces ressources, qui représentent environ 60% des revenus à l'export et près de 40% de la totalité des exportations islandaises en biens et services. Un déséquilibre écologique dans les eaux islandaises provoqué par la surexploitation ou d'autres raisons, auraient des conséquences dramatiques pour la survie du peuple islandais.

Nul n'ignore que l'Islande a été l'un des premiers pays à avoir porté sa zone de pêche à 200 milles nautiques en 1975, afin d'empêcher la pêche non contrôlée autour de l'Islande par les chalutiers provenant d'autres pays.

Depuis lors, l'Islande a pris toutes les mesures pour assurer une utilisation durable de ses ressources marines, en appliquant un système de gestion rationnelle pour plusieurs espèces de poissons, tels le cabillaud, le hareng et le capelin.

L'Islande a donné l'exemple par son travail de pionnier dans ce domaine, suivie en cela par de nombreux pays soucieux d'éviter la surpêche. Les quotas annuels pour les prises de poissons et de baleines sont fixés selon les recommandations des scientifiques qui observent régulièrement l'évolution des stocks, de sorte que la pêche soit durable.

Depuis plusieurs années, l'Islande constate que des recherches approfondies sur les baleines doivent avoir lieu, afin de mieux connaître l'interaction entre les stocks des différentes espèces et des autres espèces marines, et le rôle des cétacés dans l'écosystème. Et c'est ainsi que l'Islande a mis sur pied un programme de recherche sur le petit rorqual (ou baleine de Minke) dès 2003. Jusqu'à présent 161 petits rorquals ont été capturés, la fin des recherches devant avoir lieu en 2007 avec un total espéré de 200.

Les quotas de baleines tiendront compte du nombre de baleines capturées dans le cadre du programme de recherche, afin que le nombre total reste bien en-dessous des niveaux durables.

Il existe de nombreuses espèces de baleines et des stocks abondants dans les océans, en plus ou moins bon état. Cependant, bien que certaines espèces doivent être protégées, la plupart sont loin d'être menacées ou en danger d'extinction. Par exemple, les stocks de rorquals du milieu de l'Atlantique-nord, s'élèvent à 70.000, dont 43.600 se trouvent dans les eaux islandaises. Dans le même environnement, le rorqual commun compte 25.800 individus. Ces estimations ont été approuvées par les comités scientifiques de la Commission Internationale Baleinière (CBI) et la Commission pour les Mammifères Marins de l'Atlantique Nord (NAMMCO).

Par sa décision de reprendre la chasse durable à la baleine, l'Islande compte capturer pendant l'actuelle saison de pêche, à savoir jusqu'en août 2007, 30 baleines de Minke et 9 rorquals communs. Le total des captures islandaises de rorquals s'élèverait alors à 69 pour cette année, y compris les rorquals pris à la fin du programme de recherche. Ces captures représentent moins de 0,2% des rorquals vivant en eaux islandaises, une proportion encore moindre du stock total, et moins de 0,04% des rorquals communs du milieu de l'Atlantique Nord. On estime que les deux espèces sont proches du niveau de pré-exploitation et le nombre de captures annuelles durables s'élève à 200 pour les rorquals communs et à 400 pour les baleines de Minke. Le quota des captures ayant baissé, les captures n'auront pas d'impact significatif sur l'esemble de la population baleinière. Une gestion responsable garantira que le quota de captures ne sera pas dépassé.
Les prises sont limitées et donc en accord avec le principe de développement durable.

La reprise de la chasse par l'Islande est légale selon la loi internationale. Au moment où l'Islande adhéra de nouveau à la CBI, l'Islande avait exprimé sa réserve au sujet du soi-disant moratoire sur la chasse commerciale à la baleine. L'Islande s'était engagée à ne pas autoriser de chasse commerciale avant 2006 et depuis cette date, de ne pas l'autoriser tant que la Nouvelle Procédure de Gestion (NPG) de la CBI n'avait pas été négociée.

Lors de l'Assemblée Générale de la CBI en 2005, l'Islande exprima officiellement ses regrets que les discussions sur la NPG n'avançaient pas.

Lors de l'AG de 2006, l'évaluation de la situation faite par l'Islande s'avéra malheureusement juste, la CBI ayant confirmé que les discussions avaient échoué. Par conséquent, l'Islande ne se sent pas tenue de respecter le soi-disant moratoire sur la chasse commerciale. Sur ce point, l'Islande se trouve dans la même situation que les autres pays membres de la CBI non liés par le moratoire.

L'Islande est l'un des premiers pays à avoir mesuré l'importance de la préservation des espèces baleinières. Dès 1915 l'Islande avait interdit la chasse aux grandes baleines dans ses eaux lorsqu'apparurent les premières alertes à la surexploitation baleinière. Excepté quelques petites prises entre 1935 et 1939, la chasse ne fut reprise qu'en 1948. Une règlementation rigoureuse sur la chasse à la baleine a été appliquée par l'Islande entre 1948 et 1985, lorsque toute opération baleinière avait été stoppée par

L'Islande s'est toujours fait le champion d'une collaboration internationale pour défendre une gestion durable des ressources marines, y compris des baleines, et ne s'est jamais départie de cette volonté, y compris au sein de la CBI, fondée sur la Convention Internationale pour la Règlementation de la chasse à la Baleine de 1946. Le rôle affirmé de la CBI

est de pourvoir à la bonne conservation des stocks, de sorte que l'industrie baleinière puisse se développer d'une façon ordonnée.

Le point de vue de l'Islande rejoint ainsi les préoccupations de toutes les nations soucieuses de la protection des espèces.

Des informations supplémentaires sur la gestion des ressources marines islandaises sont disponibles sur www.fisheries.is, et sur les projets de recherche sur les baleines et autres mammifères marines dans l'Atlantique nord sur www.hafro.is et sur le site de la Commission Mammifère de l'Atlantique Nord www. nammco.no



Commentaire:
Ouf ! Il y a des cotas et des règles de commissions machins qui sont respectées ! Tant mieux, je vais mieux dormir maintenant...
A les lire ils produisent de l'oxygène et font naître des baleines tous les jours, tellement ils sont respectueux de la nature.

Il a tapoté ça à 12:25          



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